« Ce n’est pas le vent qui décide de votre destination, c’est l’orientation que vous donnez à votre voile. Le vent est pareil pour tous. »
Jim Rohn
Le saviez-vous ? Selon un rapport publié le mois dernier par LinkedIn, agent immobilier est le troisième métier le plus recherché en 2020. Un enseignement surprenant tant l’emphase est en ce moment mis sur l’innovation et les startups technologiques, mais une réalité peu surprenante tant le secteur est encore archaïque dans sa façon de fonctionner. Certes, les choses sont en train de bouger, mais bien plus lentement que dans d’autres pays : The last decade in real estate, and a peek into the next one.
L’accélération numérique est un phénomène qui touche tous les secteurs d’activité, certains se sont rapidement reconfigurés, et continuent de l’être (tourisme, médias, distribution, telco, agriculture, industrie…) tandis que d’autres peinent à se réinventer (banque, santé, transports, éducation…). C’est dans les secteurs fortement réglementés que se concentrent les efforts, car la prime à la disruption sera d’autant plus forte : ceux qui parviendront à reproduire la simplicité et la fluidité d’Uber ont toutes les chances de connaitre une croissance spectaculaire. Ceci est d’autant plus vrai dans le secteur immobilier car l’expérience client est bien souvent très traumatisante (acheter, vendre, louer, faire construire, rénover…).
Comme la fintech, la « proptech » ou la « real estech » sont des domaines particulièrement dynamiques, car le secteur est gigantesque : l’immobilier représente plus de 2 millions d’emplois en France et 11% du PIB. Se positionner sur le créneau de l’immobilier, c’est partir à l’assaut d’un marché dont la valeur dépasse les 250 milliards d’euros. De quoi faire saliver de nombreux entrepreneurs…
Mais au-delà de ces aspects économiques, il y a aussi des considérations plus vastes, comme reconfigurer les territoires et les villes pour les préparer aux enjeux du 21e siècle : maîtrise et réduction de la consommation de ressources (Immobilier d’entreprise: les acteurs innovent pour réduire l’empreinte carbone de leur parc), fluidification des centres-villes (Cars dominate cities today, Barcelona has set out to change that), facilitation de l’accès à la propriété (This kit of parts is designed to build cheaper, faster affordable housing on small urban lots), autonomisation des personnes âgées (Les seniors et le numérique : les outils du maintien à domicile)… Et au cas où vous poseriez la question : non, la blockchain n’est pas la réponse à tous les besoins, car il y a des problèmes bien plus graves à gérer (People in Japan are renting cars but not driving them).
Certes, vous pourriez penser qu’avec l’hégémonie des portails d’annonces immobilières entre particuliers, le secteur a déjà été bouleversé, mais nous ne parlons ici que d’un phénomène de désintermédiation numérique comme on en a vu dans d’autres secteurs, et sur un seul aspect du domaine de l’immobilier. Ce que nous constatons actuellement est une recherche systématique d’optimisation de chacun des domaines du secteur rendue possible par l’accélération numérique :
- les outils de gestion de chantiers de construction (coordination des équipes et gestion des matériaux, meilleure prise en charge de l’ensemble des contraintes et impératifs de productivité…) ;
- les plateformes de mise en relation (agents immobiliers, courtiers en financement, garanties et cautionnement…) pour abaisser les coûts et les délais ;
- les offres d’achat express « clé en main » où des intermédiaires se proposent de faire une offre d’achat ferme d’un bien immobilier en 48H (charge à eux ensuite de rennover le bien et de le revendre) ;
- les solutions de gestion locative pour les particuliers (locations courtes et longues durées) ou les institutionnels (avec pour objectif d’améliorer le service et de diminuer les factures) ;
- tous les outils de gestion de parc locatif (Property & Asset Management) qui ambitionnent de baisser les coûts grâce à une modélisation / anticipation des charges et une meilleure utilisation des ressources).
Comme vous pouvez le constater, l’innovation est omniprésente, à la fois dans les outils, mais également dans les façons de travailler et les modèles économiques. Sachant que le secteur est en croissance, donc qu’il y a toujours de la place pour les nouveaux entrants (illustration récente avec le succès du lancement du portail Bien’Ici), les prétendants sont nombreux pour venir grignoter des parts de marché aux acteurs historiques. La montée en puissance de services d’achat express, notamment en Angleterre avec PurpleBricks ou EasyProperty, est ainsi représentative de l’évolution du secteur vers des offres nettement plus attractives pour les clients mettant l’emphase sur la simplicité et le gain de temps. Assurément, les acteurs traditionnels de l’immobilier (agents, courtiers, prêteurs…) ont du souci à se faire, car leur offre et façon de travailler ne sont plus adaptées aux exigences des clients du 21e siècle.
Et comme toujours, si les changements ne sont pas forcément visibles de l’extérieur, la transformation s’opère en profondeur et repose sur les mêmes piliers que pour les autres secteurs : une généralisation des smartphones qui procure toute leur puissance aux plateformes de mise en relation, des logiciels plus performants et plus simples d’accès dans la cloud, des données abondantes qui permettent à ceux qui savent les exploiter de bénéficier d’enseignements-clés décisifs dans un marché où l’intuition ne fait plus recette. Ces différents facteurs de transformation (SaaS, cloud, smartphones, plateformes, données) se combinent aujourd’hui pour accélérer la transformation digitale du secteur immobilier et faire définitivement basculer ses pratiques dans le 21e siècle.
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