« Le plaisir dans le métier met la perfection dans le travail »
Aristote
A une époque où tout le monde parle de transformation numérique et de réinvention du travail, certaines entreprises historiques du secteur entendent bien montrer qu’elles sont très bien positionnées pour accompagner ces changements.
C’est le cas de HP, par l’intermédiaire de son Président et Directeur Général France, Arnaud Lepinois, que j’ai eu le plaisir d’interviewer sur le sujet de l’hybridation du travail.
En tant qu’individu, Arnaud Lepinois a un profil riche et assez atypique : à 46 ans, il a une riche expérience notamment en tant qu’entrepreneur, qui l’a menée jusqu’au poste de Directeur Général de Computacenter, spécialiste de l’informatique pour les entreprises et premier fournisseur européen de services et de solutions informatiques d’infrastructures, jusqu’à son arrivée chez HP France. Arnaud Lepinois est désormais dans une démarche intrapreneuriale, avec la volonté de repenser profondément l’organisation interne.
Il a ainsi intégré en 2020 une entreprise qu’il perçoit comme bienveillante, à l’écoute de ses collaborateurs, favorisant l’inclusion… mais qui est surtout à un moment clé de son histoire. En effet, du haut de ses 82 ans, HP peut être considérée comme une vieille dame, mais ne vous y trompez pas : cette dernière accélère sa transformation et entend bien devenir une star du futur.
Mais qu’est-ce qui rend cette entreprise si sûre de son évolution ?
– Dans un monde qui s’est globalisé, HP est par essence internationale. Cela se retrouve à tous les niveaux (board inclus) et dans les opérations quotidiennes. L’idée est d’allier une consistance internationale à une agilité locale. La France sur ce point est valorisée au sein du groupe, notamment sur des problématiques de Digital Workplace (avec historiquement des initiatives à Meudon, et bientôt à Grenoble). La cible principale ? Les populations non commerciales qui vont servir de pilote local pour les initiatives globales
– Culturellement, l’entreprise partage une vision ambitieuse (HP Way), basée sur sa connaissance avancée des problématiques des entreprises (B2B) comme celles des particuliers (B2C)
– HP a un portefeuille de clients qui est très bien équilibré : computing, printing, business adjacents… dans un univers PROSUMER, CONSUMER, Grands Comptes, PME… L’entreprise répond à l’ensemble des usages, ce qui en fait un acteur unique sur le marché, notamment sur le sujet du travail hybride. Cela lui permet d’envisager d’opérer toute son offre en mode « service », avec une vision 360° sur la nouvelle réalité des entreprises : au bureau ou à la maison, avec du matériel professionnel ou personnel…
Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que HP ne parle plus de « computer » ou de « printer », mais bien de « computing » ou de « printing ». Une solution de computing n’est pas aujourd’hui nécessairement un ordinateur (par exemple, faire de l’IoT ou Internet of Things, c’est du Computing). Une solution de printing n’est pas obligatoirement une imprimante personnelle ou d’entreprise. De plus, le but est ici de se concentrer non pas sur le matériel, mais sur l’expérience ou l’usage. On veut expliquer ici « à quoi ça sert », plutôt que « comment ça marche ». Ce sujet n’est néanmoins pas toujours évident selon la culture des interlocuteurs extérieurs de l’entreprise.
– HP a intégré des éléments clés dans son développement, et ce, a contrario de beaucoup d’entreprises, avant la crise Covid :
- Le développement durable : HP vise la neutralité carbone de son entreprise d’ici à 2025 (décidé en 2015), à 2030 sur ses produits et à 2040 sur son écosystème (les deux décidés en 2020). Elle s’intègre dans une logique d’économie circulaire (production à partir de produits recyclés), et durabilité (produire moins et s’assurer que les solutions durent plus longtemps). Ces indicateurs de performance liés au développement durable font partie intégrant de la culture interne. Arnaud Lepinois l’exprime comme suit : « Ce qui est excitant, c’est qu’on a des technologies qui permettent de créer de la bienveillance tout en construisant le futur »
- L’amélioration de l’expérience : HP développe pour ses clients de solutions de « matériel as a service », où l’entreprise paye un forfait mensuel, et obtient en échange du matériel optimisé régulièrement sur la durée (idéalement 7 ans). L’idée derrière cela est de réduire pour les DSI le TCO (Total Cost of Ownership), de réduire l’impact carbone, et d’améliorer l’expérience collaborateur (en proposant des solutions multiples en fonction de ses besoins). Ce dernier point est très difficile à manager dans une logique d’achat, mais plus simple dans une logique servicielle
- La coopétition avec de grands acteurs comme Microsoft, AMD, la collaboration avec les grands intégrateurs, ou les fournisseurs de contenus pour les marchés comme celui de la réalité virtuelle, le partenariat avec des retailers spécialisés comme Fnac-Darty, ou Boulanger
- La posture de tiers-de-confiance : sur le sujet des données par exemple, HP est très sensible au sujet, a contrario d’entreprises qui ont fait de la revente de données personnelles leur business model
- L’innovation : par exemple avec l’impression 3D et des opportunités dans l’industrie, dans l’aide à la relocalisation de la production, dans le Footwear (faire une chaussure sur mesure pour chacun), dans le packaging (en remplaçant le polystyrène des emballages produits en Chine par des protections en fibres recyclées, dans la santé (avec des prothèses orthopédiques basées sur un scan de pied), dans les dynamiques de personnalisation de produits. Cette démarche intègre des logiques de conception, fabrication, et post-production
Tout cela fait de HP un acteur présent dans 175 pays, qui de par son historique et sa démarche d’accélération, est parmi les mieux armés pour accompagner les dynamiques de transformation du travail, mais aussi de secteurs en pleine transformation, comme la santé, avec des sujets dont vous entendrez bientôt parler, comme la microfluidique.