Travail hybride : comment réinventer l’expérience collaborateur post-covid ?

« La distance rend toute chose infiniment plus précieuse. »
Arthur Charles Clarke

Expérience collaborateur et nouvelles pratiques post covid

Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que la crise sanitaire a bouleversé les mœurs des entreprises et réorganisé en profondeur des pratiques qui semblaient jusque-là bien ancrées dans le quotidien de chacun. Aujourd’hui, même si la crise n’est pas encore derrière nous, 77% des entreprises auraient pour objectif de faire revenir leurs collaborateurs au bureau comme l’explique l’enquête nationale Génie des Lieux : le futur des entreprises et de leur lieu de travail.

Pourtant, impossible d’imaginer une entreprise ne proposant pas de télétravail à ses collaborateurs, et pour cause :

Dans ce contexte, comment envisager l’expérience collaborateur à l’ère post-covid ?

Redéfinir l’expérience collaborateur à chacune des étapes de son parcours dans l’entreprise

Dans un précédent article (Transformation RH : entre digital et expérience collaborateur) nous évoquions les différentes étapes clés de l’expérience collaborateur : de son recrutement à son évolution dans l’entreprise et comment il fallait concentrer ses efforts sur chacune de ces étapes pour renforcer l’expérience collaborateur.

Avec la Covid, les règles ont à nouveau changé, et il faut une fois de plus se pencher sur ces étapes pour les réinventer. Ce qui pouvait fonctionner il y a trois ans n’est ainsi peut-être plus à l’ordre du jour aujourd’hui : réussir un onboarding dans les conditions du travail hybride doit ainsi être anticipé en amont. Se pose alors la question de savoir quelles solutions concrètes existent et sont faciles à mettre en œuvre dans le contexte actuel pour bien intégrer les nouveaux collaborateurs à leurs équipes. De même, comment faire en sorte de conserver les talents et de maintenir l’engagement collaborateur à l’ère du travail à distance ? Toutes ces questions doivent être adressées pour aller de l’avant.

Avec la cinquième vague en cours, il est difficile de faire la part des choses, d’autant que personne ne semble réellement d’accord sur le modèle à appliquer : alors que certains collaborateurs ne rêvent que de rentrer au bureau, d’autres au contraire ont bien intégré ces nouvelles pratiques et n’ont aucune envie de revenir physiquement dans les locaux de leur entreprise.

Satya Nadella, PDG de Microsoft parle ainsi de paradoxe du travail hybride, selon lequel on souhaite à la fois disposer de la flexibilité du travail à distance tout en profitant des avantages et confort du présentiel (Beyond the Binary: Solving the Hybrid Work Paradox). Ainsi selon lui, il ne faut pas opposer les deux situations mais plutôt réfléchir à de nouveaux modèles opératoires à l’ère hybride et réimaginer le sens du “lieu de travail”. On ne parlerait ainsi plus de où sont rassemblés les collaborateurs, mais plutôt de comment ils se sentent inclus dans un effort collectif et une mission partagée. Résoudre le paradoxe du travail hybride reviendrait donc à se sortir du concept de bureau comme unique lieu de travail.

Ainsi, Microsoft présentait récemment les résultats d’une étude sur le travail hybride : « En apprenant à travailler différemment au cours des 18 derniers mois, les employés ont repensé non seulement comment, quand et où ils travaillent, mais aussi pourquoi » (Travail hybride : Microsoft livre sa vision de l’organisation de demain).

Faire revenir ses collaborateurs en présentiel

Si beaucoup se posent aujourd’hui la question de comment faire revenir les collaborateurs au bureau, il faut aussi se poser la question de ce qui a changé. L’implémentation du flex office a, par exemple, bouleversé les codes de certaines entreprises : plus de place assignée, plus d’espace personnel, des collègues éparpillés et pas toujours physiquement présents dans les locaux… Tous ces bouleversements ont un réel impact sur le moral et sur la perception de chacun. Comment faire pour leur faciliter la vie, donner une valeur ajoutée au lieu de travail et accompagner les nouvelles pratiques ?

Il faut avant tout se demander ce que vos collaborateurs ont gagné en faisant du télétravail. Plus de liberté, de flexibilité, le temps d’aller faire les courses, de s’occuper de la maison, d’ajuster leurs horaires à leurs contraintes personnelles… Ainsi, une des clés pour faire revenir les collaborateurs est peut-être de commencer par les soulager de leurs tâches du quotidien :

  • Soulager des responsabilités du quotidien en offrant des services de ménage ou de garderie ou même aller jusqu’à proposer un service de conciergerie comme Fidensio ;
  • Repenser l’offre en entreprise avec des bornes automatisées proposant des produits frais comme Les 2 Vaches ou encore Totem, des produits essentiels comme alimentaires ;
  • Favoriser les rencontres au sein de l’entreprise avec des événements ou en s’appuyant sur des solutions comme Comeet qui permettent de mettre en relation des collaborateurs entre eux pour organiser des déjeuners ;
  • Proposer des services pour prendre soin de la santé mentale de vos collaborateurs, comme par exemple Moka.care ou MindDay qui proposent aux entreprises de mettre en relation leurs collaborateurs avec des psychologues et/ou des coachs certifiés.

Cela passe enfin par résoudre les problèmes de connectivité et de disponibilité des salles que nous retrouvons fréquemment chez nos clients. Comment donner envie à quelqu’un de venir travailler si la connexion est meilleure à domicile ?

Trouver des compromis tous ensemble

En plus des intérêts que chacun trouve à rester chez soi ou à venir au bureau pour travailler, les rapports au sein des entreprises ont largement évolué. Trois chiffres clés issus de l’étude “Salariés et Entreprise : vers un nouveau contrat de confiance” d’Havas Paris People illustrent bien ces changements :

  • pour 8 salariés sur 10, et 9 salariés de grande entreprise sur 10, l’employeur devra trouver de nouvelles manières de donner envie à ses salariés de s’engager ;
  • 77% des managers ont plus partagé avec leurs pairs qu’avec leur hiérarchie ;
  • 70% attendent plus de liberté de la part de leur propre manager.

Sous cet angle, comment faire pour satisfaire et engager tout le monde, tout en maintenant une ligne directrice claire et une bonne productivité ? En priorité : ne pas lutter contre le changement. Il sera évidemment impossible de revenir en arrière, il sera également impossible de satisfaire tout le monde. L’hybridation des pratiques est un fait, le rôle de la fonction RH est donc aujourd’hui de chercher des compromis pour instaurer un confort optimal dans toutes les situations auxquelles feront face leurs collaborateurs, que ce soit à la maison, en mobilité ou dans les bureaux.

Il est évident que pendant ces deux dernières années vous avez vu passer de nombreux projets de mise en place de nouveaux services et de nouveaux outils. Êtes-vous pour autant satisfait de la manière dont ceux-ci ont été implémentés en interne ? Les outils choisis sont-ils les bons ou faut-il encore explorer de nouvelles solutions ? Il est ainsi important de se poser les questions suivantes :

  • Les outils et services implémentés conviennent-ils à nos usages ?
  • Ont-ils bien été reçus par les collaborateurs ?
  • Comment améliorer les usages et la perception ?

Chez SYSK, nous avons mené de nombreuses études internes auprès des collaborateurs afin de répondre à ces questions et vous accompagner sur des pratiques concrètes à mettre en place pour répondre aux besoins exprimés. Le plus important selon nous : offrir une voix aux collaborateurs pour évoluer avec eux et non contre eux.

Si vous souhaitez être accompagné(e) dans la redéfinition de l’expérience collaborateur au sein de votre entreprise et dans la mise en place de programmes de digitalisation RH concrets et actionnables, contactez-nous.