Retour d’expérience du #CES2022

« La technologie seule ne suffit pas. »
Steve Jobs

Le salon CES, pour Consumer Electronics Show, rythme depuis plus de 50 ans les évolutions technologiques. En 2020, le salon avait été pointé du doigt comme ayant fait partie des principaux foyers de contamination du Covid-19, à une époque où masques et vaccins étaient inexistants. En 2021, le CES avait fait le pari d’un évènement 100% en ligne, avec un résultat très mitigé. 2022 était donc une étape importante, avec un retour au présentiel. Sauf qu’à la même période, le variant Omicron était en phase d’accélération. Les semaines précédant l’événement ont donc connu de nombreuses annulations, tant du côté des grandes marques que des visiteurs.

Pourtant, le salon a bien eu lieu, et j’ai eu l’opportunité de m’y rendre. Lors de celui-ci, les précautions sanitaires étaient nombreuses, avec des auto-tests fournis aux participants, des tests de retour pris en charge par le CES, et des masques et du gel hydroalcoolique à foison.

Cette introduction faite, voici quelques faits marquants du salon :

1) Des startups venues en nombre, à l’opposé des grandes entreprises

Le CES 2022, ce fut 2.300 exposants (4.000 en 2020) dont 800 startups, 40.000 participants (160.000 en 2020) dont 1.800 journalistes. 30 % des participants venaient de l’extérieur des USA. Si on compare les chiffres avec les éditions précédentes, on pourrait penser que le salon n’a pas été un franc succès. Pourtant, nombreuses sont les startups à revendiquer un nombre important de contacts qualitatifs sur place. En effet, les personnes qui sont venues étaient particulièrement motivées, à l’image de la Corporate Innovation Manager d’Orpea Group que j’ai pu accompagner, et qui cherchait de nouveaux partenaires à l’international.

Côté français, on ne fut pas en reste, Business France annonçant plus de 140 startups françaises présentes sur l’événement. Parmi elles par exemple : Baracoda qui proposait un thermomètre connecté sans pile, ou Maca, qui souhaite révolutionner les courses automobiles avec son projet de voiture volante.

Les grandes entreprises de leur côté n’étaient pas nombreuses à avoir fait le déplacement. J’ai croisé plusieurs consultants qui accompagnaient habituellement des délégations, et qui avaient vécu de nombreuses annulations de dernière minute, au profit de sessions de débrief à leur retour en France.

J’ai néanmoins pu y voir le groupe EDF, en la personne de son Directeur de l’innovation, Julien Villeret.

A l’international, j’ai pu écouter quelques grandes entreprises, dont Samsung qui lors de sa conférence officielle, a axé 1/4 de sa présentation sur le développement durable et la responsabilité environnementale (là où certains me demandaient sur Twitter s’ils avaient annoncé de nouvelles TV). L’objectif était ici de se concentrer sur une approche « Everyday sustainibility », d’accélérer sur l’éco-packaging, ou encore de réduire les émissions de C02 de 700.000 tonnes…

2) Du Métavers à toutes les sauces, pour le meilleur et pour le pire

Quelques mois après les annonces de Meta (ex Facebook), il était certain qu’une partie des exposants joueraient la carte du Métavers pour attirer les regards. Ainsi, on a pu croiser lors du salon la musique du Métavers, des lunettes Metaverse-ready, le Métavers de la mobilité, le Métavers pour le retail, le Métavers pour l’industrie, le Métavers pour la maison, certains osant même le XR Metaverse, mix de réalité étendue et de Métavers :

A noter : si le sujet du Métavers vous est encore obscur, nous proposons des formats d’acculturation sur le sujet.

3) Une accélération de la technologie au service de la santé suite à la pandémie


Source : AP – Joe Buglewicz

La santé connectée n’est pas nouvelle au CES, mais le contexte sanitaire implique un plus fort intérêt sur le sujet, avec une partie qui lui est désormais dédiée. Ainsi, aux côtés de sociétés désormais connues comme Withings et sa station santé connectée Body Scan, on retrouvait un peu de tout : des masques high-tech contre le covid, un double numérique d’un cœur humain par Dassault Systèmes, de nouveaux capteurs santé et bien-être par Abbott, ou encore la startup italienne M2T, partenaire de BNP Paribas Cardif, qui exposait sur le salon son innovation permettant de mesurer la santé osseuse, de détecter les cas d’ostéoporose et de prévenir les risques de fractures.

4) Cap sur la mobilité verte et autonome

Dans sa conférence d’ouverture, GM (General Motors) déclarait vouloir être neutre en carbone d’ici 2040 et lancer 30 véhicules électriques d’ici 2025. Ses usines devraient toutes tourner avec des énergies renouvelables d’ici 2035.

Mais la mobilité, ce n’est plus seulement les constructeurs historiques. Ainsi, bien avant qu’Apple n’annonce une potentielle voiture autonome, et dans le sillage du puissant Tesla, Sony présentait sa Vision-S 02.


Source : Nicolas Valeano pour Frandroid

BMW présentait de son côté une voiture qui change instantanément de couleur, qui constituait plus une prouesse technique qu’une promesse future.

Concernant Tesla que je citais précédemment, il était possible de découvrir le tunnel de « The Boring Company », autre entreprise d’Elon Musk :

Cet article ne se veut bien sûr pas exhaustif, puisque j’aurais pu citer également la blockchain (digital assets, NFTs…), la FoodTech, la RH Tech, le sport connecté, la Smart City, la robotique, l’impression 3D, la XR… et bien plus encore.

Impossible de conclure cet article sans évoquer les bizarreries habituelles du salon, tel que ce coussin chat à caresser, qui existait depuis plusieurs années mais dont une version plus petite vient d’être dévoilée…

Souhaitons que l’édition 2023 soit plus « normale », même si il était particulièrement agréable d’avoir de la place pour rencontrer les entreprises qui avaient fait le déplacement.